Investir dans la recherche, libérer la puissance africaine

L’Afrique sait souvent innover ce qu’elle importe, mais trop de ses propres recherches finissent oubliées dans des rapports PDF, enfermées dans des bibliothèques… ou jetées à la poubelle.
Parfois même, ce sont d’autres qui mènent ces recherches, exploitent les résultats et en font des produits revendus à prix fort à l’Afrique ! Eux ont compris que la recherche et l’innovation ne sont pas un luxe, mais le moteur silencieux des nations qui avancent.

À l’ère du numérique, il est fascinant de constater combien l’Afrique innove, réinvente et adapte. Les puissances ont conçu les technologies mobiles ; l’Afrique les a transformées en leviers d’inclusion financière avec les paiements mobiles, devenus indispensables dans de nombreux pays.

Et ce n’est pas un cas isolé. Le Cardio Pad au Cameroun permet le suivi à distance de patients en zone rurale. Les stations solaires de purification d’eau développées au Burkina Faso offrent des solutions locales à l’accès à l’eau potable.
Ce sont des innovations frugales, puissantes et ancrées dans nos réalités.

Mais pendant que certaines idées transforment des vies, d’autres dorment dans des tiroirs, faute de financement, de soutien ou de vision politique.
Il est urgent que nos dirigeants investissent massivement — et intelligemment — dans la recherche et l’innovation. Ils doivent soutenir les start-up du digital, de l’économie circulaire, de l’agritech, des biotechnologies. Osons aussi les technologies de rupture : intelligence artificielle, blockchain, énergies propres, santé numérique.

C’est à ce prix que l’Afrique cessera d’être une consommatrice passive pour devenir une puissance contributive dans l’économie mondiale.
La recherche est une passerelle vers un avenir prospère, inclusif et durable. Ceux qui la valorisent tracent la voie. Les autres n’auront d’autre choix que de suivre.


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